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  • 01 Juil 2020

    La naissance de Colombe, accouchement et post-partum

    L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est post-partum-grossesse-blog.jpg.

    Cet article vient clore plus qu’une grossesse, il clot un chapitre de ma vie. Et en ouvre un autre en même temps. Il y a tant d’émotions à coucher qu’au delà de la peur de la page blanche c’est un flot de mots et idées à organiser aussi rationnellement que possible alors que ce dernier mois écoulé a été submergé d’une vague indescriptible de sensations et de sentiments tous plus contradictoires, complètement irrationnels!

    J’ai pris cette photo une semaine après la naissance de Colombe, pour me souvenir. Me souvenir du corps d’après.
    Celui qui a donné la vie, encore un peu meurtri. Celui qui ne sera plus jamais le même. Celui que l’on tente d’apprivoiser mais dont on a parfois encore du mal à « apprécier » ou même croiser le reflet dans le miroir, que l’on fuit certains jours malgré toute la bienveillance dont on essaie de faire preuve à son égard. Le temps est bien souvent notre meilleur ennemi dans cette recontruction physique et morale. On voudrait que tout aille vite alors qu’il faut précisément le laisser oeuvrer!

    Le corps d’après. Celui qui porte les cicatrices de la vie. Et parfois aussi les maux sourds, silencieux mais souvent bien plus profonds.

    Avec l’expérience d’un premier j’ai compris que le congé maternité n’était ni une retraite dorée, ni des vacances au soleil mais un voyage au long court, une convalescence et un cheminement intérieur pour apprendre à se retrouver et à appréhender cette nouvelle vie, si riche soit-elle d’une naissance. Parce que c’est un sacré chamboulement!

    Au delà des grands discours, des promesses de bienveillance et de lâcher prise que l’on se fait, on est souvent confrontées à cette impatience, celle de retrouver notre corps d’avant. Pas uniquement d’un point de vue physique, qui pourrait sembler un peu superficiel (bien qu’il soit important de se sentir en accord avec soi-même à mes yeux!) mais aussi d’un point de vue plus profond, avec ce compagnon de vie, cette enveloppe qui nous accompagne au quotidien et qui vient de réaliser la plus belle des prouesses! C’est un long cheminement que celui d’accepter cette nouvelle enveloppe qui ne sera plus tout à fait la même. Un travail intérieur de longue haleine à mener avec soi-même. On fait le « deuil » d’un corps tout en accueillant la vie.

    On est jamais vraiment préparées à la violence de certains maux. L’accouchement et le post-partum sont parfois très brutaux et je me rends compte qu’il y a encore beaucoup de tabous et de zones d’ombre sur ces sujets! J’avais eu un vrai baby blues quelques temps après la naissance de Basile. Il souffrait de coliques et d’un RGO très fort qui le faisaient pleurer parfois pendant des heures chaque jour. La fatigue (ou l’épuisement dont on peut parler à ce moment) cumulée à cette situation « d’impuissance » avaient eu raison de mon moral. Et puis cette nouvelle vie m’avait submergée, je pensais être prête mais pas autant que je le pensais finalement! Quelques années plus tard j’ai frôlé le burn out parental, prisonnière de la quête d’une vie « parfaite » où je m’épuisais littéralement à essayer de tout mener de front: un travail à temps plein (auquel il fallait ajouter près de 2h de transport quotidien), la gestion du blog devenu une semi-activité complémentaire en tant qu’auto-entrepreneur, ma vie de famille, de femme, de maman, d’amie, les sorties, le sport… Il m’a fallu du temps et du recul pour admettre que je ne pouvais pas tout gérer et qu’il fallait que j’apprenne à lâcher prise et à revoir mes priorités. On perd quelques plumes dans ces moments mais ils nous rendent toujours plus forts et plus mûrs.

    J’avais donc abordé cette dernière grossesse et la naissance de Colombe d’une manière complètement différente, riche de cette première expérience en me promettant que je ne referais pas ces erreurs une deuxième fois. Bienveillance et lâcher-prise sont les mots que je me répète au quotidien (même si ma quête de perfection revient souvent au galop, je crois que c’est dans ma nature profonde ^^).

    Colombe, notre bébé de Printemps est née le 26 mai par une magnifique journée estivale. Un déclenchement était prévu à cause de mon diabète gestationnel, deux semaines avant terme. La nature faisant cette fois bien les choses, un déclenchement chimique a pu être évité, j’ai donc eu un déclenchement beaucoup plus doux (à l’inverse de Basile). Le travail a été plus rapide, beaucoup plus intense également. J’ai tardé à demander la pose de la péridurale, pensant que je pourrais supporter les contractions qui ne me semblaient pas si insurmontables (jusqu’au moment où elles sont précisément devenues absolument insupportables ^^). Tout est allé très vite, tout s’est enchaîné, Colombe commençait à être en souffrance et il a fallu se mettre au travail alors que je rencontrais justement des petits soucis avec le dosage de la péridurale. J’ai compris que malgré la fatigue et les vertiges il FALLAIT que j’enfile mon costume de super-héroïne. Colombe est née en à peine 5 minutes, si rosée, douce et belle que j’en suis instantanément tombée en amour.

    Aujourd’hui c’est une nouvelle page à écrire. Je ne suis que peu nostalgique de mes grossesses, si difficiles à mener physiquement (même si j’ai essayé d’en vivre chaque moment intensément et que je garde en mémoire des moments précieux de cette vie qui grandit en soi). Je crois que je resterai en revanche nostalgique de mes deux accouchements, entourés de douceur et de bienveillance, malgré la douleur. Ces rendez-vous avec la vie qui s’inscrivent dans une bulle hors du temps.

    « L’après » la naissance de Colombe a été très différent de celui de Basile. J’ai trouvé les suites de couche moins fortes et plus faciles à gérer, comme si mon corps avait retrouvé ses fonctions plus facilement. En revanche j’ai découvert l’existance des « tranchées », ces contractions après accouchement qui durent plusieurs jours et qui m’ont parfois clouée au lit tant elles étaient intenses et peu soulagées par les médicaments.

    Tout nous a semblé plus facile dans notre organisation du quotidien, probablement parce qu’il y a moins d’inconnu, moins de stress et plus d’anticipation. On retrouve vite ses réflexes même si on oublie! Il y a bien évidemment des jours avec et des jours sans, des jours où tout semble rouler et d’autres où tout va de travers. Basile a très vite trouvé ses marques et sa place de grand frère. On réalise à quel point le coeur d’une maman grandit, c’est si doux de voir leur complicité naître un peu plus chaque jour.

    Si je devais rédiger un petit journal de bord de mes recommandations pour « gérer » le post-partum et les premières semaines, aussi bien physiquement que moralement, voici ce que j’écrirais:

    ♥ Trois mots à retenir: bienveillance, indulgence et lâcher-prise
    ♥ Se faire confiance
    ♥ Accepter de mettre sa vie en « pause » pour quelques semaines ou quelques mois
    ♥ S’écouter et surtout ne pas se comparer aux autres
    ♥ Vivre au rythme de son bébé et s’accorder des séquences de siestes la journée, le ménage ou le linge attendront! Anticiper au maximum les repas en préparant à l’avance, et si cela n’est pas possible se faire livrer ou opter pour des plats faciles
    ♥ Se faire aider de la famille ou des amis. S’entourer d’une sage-femme ou d’un pédiatre bienveillant qui saura répondre à nos question et/ou doutes
    ♥ Reporter certaines visites de proches si on ne s’en sent pas la force

    J’espère que vous avez eu le courage et la patience d’arriver jusqu’ici! Cet article n’a pas vraiment de forme mais j’ai toujours envie de mettre des mots sur ces moments si forts, c’est une forme d’exutoire et de livre des souvenirs que j’ai toujours plaisir à relire! Il y a bien sûr beaucoup de choses que je garde pour moi par pudeur mais je serais ravie d’échanger avec vous par mail ou messages si le coeur vous en dit!

    J’en profite pour vous remercier une nouvelle fois pour vos mots et messages si touchants qui nous entourent depuis la naissance de Colombe. Je n’ai malheureusement pas toujours le temps de répondre à chacun d’entre eux mais sachez qu’ils sont tous lus avec la plus grande attention ♡


    Catégorie : GROSSESSE, KIDS, LIFESTYLE, MY LIFE

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    3 commentaires


    1. Louise dit :

      Merci beaucoup pour cet article très touchant et très sincère. Actuellement enceinte de 6 mois de mon 1er enfant, je le garde précieusement dans mes archives pour le relire au moment de cet « après » qui me semble si mystérieux et qui je l’avoue me fait un peu (beaucoup) peur. Je suis certaine que tes conseils me seront d’une grande aide ! Très bonne continuation à tous les 4 en tout cas :)

    2. Emmanuelle dit :

      J’ai trouvé cet article très touchant également. Même si je ne suis pas maman, je retiens de ton post la bienveillance, le lâcher-prise, la confiance en soi et le fait de ne pas se comparer aux autres. Ces conseils peuvent également s’appliquer dans la vie de tous les jours même si ce n’est pas toujours facile. Prends bien soin de toi.

    3. Emilie dit :

      Très bel article qui résume toute l’ambiguïté des émotions et des sentiments qui nous envahissent lorsque nous devenons maman. Un tel bonheur mais aussi parfois une telle fatigue pour arriver à tenir le rythme des premières années avec nos petits qui nous comblent d’amour, autant qu’ils nous prennent notre énergie.C’est un long chemin que d’arriver au lâcher prise (il me reste encore beaucoup de travail et de bras de fer avec ce perfectionnisme qui réapparaît si souvent). C’est en faisant preuve de bienveillance avec soi-même, que nous serons les mamans les plus épanouies et les plus disponibles pour ceux que l’on aime!! Beaucoup de moments de bonheur avec Basile et Colombe. Et merci pour ces mots qui me parlent tant….

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